– Après Carol Ng, la présidente de la confédération syndicale indépendante de Hong Kong HKCTU en prison depuis le 28 février dans l’attente de son procès qui doit reprendre fin mai, c’est au tour de Lee Cheuk-yan, le secrétaire général de la HKCTU, de se retrouver derrière les barreaux ! Il vient en effet d’être condamné vendredi 16 avril 2021 à 14 mois de prison pour avoir exercé son droit légitime à organiser rassemblements et manifestations pour exiger l’abandon d’un projet de loi d’extradition jugé liberticide. Lee Cheuk-yan a écopé de 12 mois pour la manifestation de 1,7 million de Hongkongais sous une pluie battante le 18 août 2019 et de 6 mois pour une autre manifestation le 31 août (14 mois avec confusion des deux peines).

La juge britannique Amanda Woodcock a annoncé également des peines de prison pour des personnalités d’opinions diverses : l’ancien député de la Ligue sociale-démocrate Leung Kwok-hung (18 mois); le patron de presse Jimmy Lai (14 mois); Au Nok-hin (10 mois); Cyd Ho (8 mois). Des peines avec sursis ont également été prononcées à l’encontre notamment de trois avocats réputés : Martin Lee, Margaret Ng et Albert Ho.
– Chen Guojiang est en détention depuis son arrestation à Pékin le 25 février. Il est le fondateur de l’Alliance des livreurs, une organisation de secours mutuel, d’entraide, de défense des droits des livreurs de repas, surexploités par de puissantes compagnies privées. Il est accusé de « semer la discorde et provoquer de l’agitation » et risque des années de prison.

La Commission Enquête Chine, qui depuis trente ans informe de la situation du mouvement ouvrier chinois et des activités des défenseurs des droits ouvriers, constate que le pouvoir à Hong Kong comme à Pékin s’attaque aux militants qui défendent les droits des travailleurs. Alors que la crise économique et sanitaire a servi de prétexte à des licenciements massifs à Hong Kong comme sur le continent, les travailleurs ont plus que jamais besoin d’être défendus, de délégués et de syndicats qui puissent agir en toute indépendance des employeurs et du pouvoir.
Il est de la responsabilité des dirigeants du mouvement ouvrier international de tout mettre en œuvre pour la libération des syndicalistes chinois.