La délégation devant l’ambassade de Chine à Paris, le 11 janvier 2021 pour exiger la libération des militants de la HKCTU
Commission Enquête Chine
Pour la libération des syndicalistes de Hong Kong arrêtés
et l’abandon des poursuites à leur encontre
Communiqué n°3, 11 janvier 2021
Ce lundi 11 janvier à 10 heures, la Commission Enquête Chine a conduit une délégation de dix syndicalistes (CGT, FO, FSU) de l’enseignement, de la métallurgie, d’Aéroports de Paris, des Finances publiques, de l’AP-HP, de l’Assemblée nationale et de l’Action sociale qui s’est rendue à l’ambassade de la République populaire de Chine pour exiger la libération de tous les syndicalistes arrêtés à Hong Kong et l’abandon des poursuites judiciaires à leur encontre. La Commission Enquête Chine avait demandé, dès l’annonce des arrestations le 6 janvier, par courrier postal que soit reçue en urgence cette délégation.
L’ambassade a indiqué par la voix de l’hôtesse d’accueil n’avoir pas connaissance d’un rendez- vous et de renouveler la demande par mail, ce que la délégation a refusé arguant de l’absence systématique de réponse circonstanciée, preuves sur smartphone à l’appui. A notre demande, l’hôtesse a de nouveau transmis notre souhait que la délégation soit reçue, mais sans succès : « Ils sont en réunion », explique-t-elle.
La délégation a donc décidé d’attendre… Au retour de l’hôtesse déclarant que la demande de rendez-vous n’avait sans doute pas encore été traitée, la délégation a expliqué :
« Nous sommes des syndicalistes, il y a ici présents des syndicalistes qui défendent les intérêts de dizaines de milliers de travailleurs tous les jours, nous ne représentons pas l’Etat, le gouvernement ou M. Pompeo, nous sommes venus dire à l’ambassadeur que tous les syndicalistes de Hong Kong doivent être libérés et que les poursuites judiciaires à leur encontre doivent être abandonnées. Au moment où la compagnie d’aviation Cathay licencie 6000 salariés et annonce qu’elle ne veut plus entendre parler de négociation d’accord collectif avec les syndicats, qui seraient « d’un autre âge », tout syndicaliste est en droit de dire que les travailleurs de Hong Kong ont besoin de leurs syndicats, de leurs militants et de leurs dirigeants. Ils n’ont commis aucun crime, leur place est aux côtés des travailleurs, pas derrière des barreaux ! Voilà ce que nous voulions dire. Donc nous allons renouveler notre demande par lettre recommandée et revenir. » Au bout d’une heure, la délégation a quitté l’entrée de l’ambassade.
Carol Ng, la présidente de la Confédération des syndicats de Hong Kong HKCTU a dit à sa sortie de garde à vue : « Cette épreuve de 36 heures était épuisante, mais elle ne décourage en rien notre détermination pour les luttes et la démocratie. Le tunnel est peut-être long et sombre, mais au bout il y aura la lumière ».
La Commission Enquête Chine aussi est encouragée à poursuivre une campagne qui a vu en quelques jours de nombreux syndicalistes et syndicats, unions locales et départementales, fédération, des confédérations FO et CGT, de FSU, de Solidaires prendre position. L’heure est à affirmer une véritable solidarité protégeant les syndicalistes de Hong Kong de la répression !
Ce compte rendu sera transmis ce jour même à la HKCTU.
La délégation de syndicalistes et la Commission se déclarent prêtes à se rendre à Hong Kong, porteuses des témoignages de solidarité du mouvement ouvrier français, pour rencontrer les responsables de la HKCTU dès que les conditions sanitaires le permettront.
La Commission Enquête Chine continuera d’informer de la marche en avant de cette campagne. Elle appelle d’ores et déjà à la solidarité financière.
La délégation : L. Bénizeau, JE Cabo, P. Corbex, P. Dorat, D. Guillot, J. Lefebvre, V. Martin, C. Menet, P. Mulak, F. Rampin
La Commission Enquête Chine : A. Denizo
Commission Enquête Chine
Courrier : Alain Denizo 25 rue Ledion, 75014 Paris
Mail : comenchine@wanadoo.fr
Chèques à l’ordre de Commission Enquête Chine (mentionner au dos « Solidarité Hong Kong »).
Virement : Iban FR76 3000 4003 5400 0031 4429 362